Réhabilitation d’une maison en bureaux
LIEU : Besançon
ANNEE DE REALISATION : 2021 – 2022
CONTEXTE DU PROJET :
Ce projet s’insère dans une réhabilitation globale du quartier notamment initié par les élus locaux. Les objectifs de la ville étant de réinvestir un ensemble de terrain en bordure de voies ferrées afin d’y construire de nouveaux logements tout en intégrant des espaces commerciaux en rez-de-chaussée des constructions, le tout pensé dans une logique éco-durable et bucolique. Le terrain de ce projet se trouve être en limite est, à l’entrée de la nouvelle voie piétonne menant à ce nouveau quartier.
De fait, faisant partie de cet ensemble urbain le projet a subit quelques contraintes lors de la conception comme de :
- se trouver avec un terrain coupé en deux par les limites de zones définis par le Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.), imposant des règles différentes, empêchant notamment la construction d’une annexe garage / archives préalablement imaginée en fond de parcelle,
- réduire la surface du terrain de propriété suite à l’observation d’un problème d’alignement avec la zone de protection des voies ferrées,
- respecter un ratio bâti / places de stationnement / espaces verts / surfaces perméables assez exigeant et divers selon les zones du P.L.U. , réduisant drastiquement les aménagements extérieurs prévus,
- rendre perméable aux eaux de ruissellement les places de stationnement afin de réduire les espaces enrobés pour répondre aux exigences du P.L.U. ,
- être dans un site protégé par les Architectes des Bâtiments de France (A.B.F.), nécessitant de revoir la couleur et matériaux des façades, et de modifier les types d’ouvertures créés en façades et en toiture,
- intégrer une surface conséquente de panneaux solaires en toiture, couplé à une Pompe à Chaleur (P.A.C.) type air / air disposé au pied et à l’arrière du bâtiment, afin de répondre aux besoins énergétiques de la construction. Empêchant par ailleurs la création de certaines ouvertures en toiture côté sud car non alignable avec les fenêtres des niveaux inférieurs et donc non conforme avec les préceptes imposés par l’A.B.F., réduisant de fait l’apport lumineux des combles,
- créer un accès piétons depuis la nouvelle voie piétonne publique en limite sud du site,
- s’affranchir de la création d’un ascenseur, suite à une réduction de budget, empêchant théoriquement l’accès au bâtiment par le public, car non règlementaire. Par ailleurs, malheureusement discriminatoire pour de potentiels employés de bureaux à mobilité réduite, tout en empêchant une aisance dans les déplacements verticaux du sous-sol aux combles aménagés,
- créer des ouvertures et des “open-space” sans affaiblir la structure même du bâtiment,
- remettre aux normes l’escalier principal, car le ratio hauteur / largeur originel n’était pas conforme aux règles d’accessibilité du code du travail,
- réduire l’occupation du sous-sol par moins de 20 personnes en même temps, pour s’affranchir de la création d’un deuxième escalier de secours alors nécessaire dans le cas contraire,
- créer de nouveaux sanitaires répartis sur les différents niveaux afin de répondre aux besoins inhérents et proportionnels au nombre de travailleurs.
Malgré les diverses contraintes révélés précédemment, la conception finale a permis au projet de :
- interagir sympathiquement entre le volume créé avec le nouvel escalier extérieur couvert de son auvent et le reste du bâtiment, donnant à la fois un effet d’emboîtement mais également un effet de glissement par la forme incliné et dynamique du piètement support de l’auvent,
- subdiviser les différents niveaux en divers espaces de travail, plus où moins ouvert, tous répartis autour d’un escalier central visuellement perméable desservant l’ensemble des étages, offrant à la fois de nombreuses perspectives traversantes et des espaces plus grands et mieux éclairés,
- créer un espace de détente extérieur aménagé d’une table et de banquettes pour le personnel pour les beaux jours, le tout entourés d’espaces largement végétalisés et plantés d’arbres et d’arbustes créant une arborescence dense et apaisante pour les employés,
- créer des espaces de détente, de jeux et de restauration sous les combles, comme au sous-sol, permettant aux employés de se relaxer un peu au quotidien,
- créer des façades plus harmonieuse et plus moderne qu’a l’origine, avec l’intégration d’effet de bandeaux verticaux et d’effet de profondeur et de cadre avec la mise en place d’un bardage bois entre les ouvertures sur rue,
- se donner la possibilité d’ajouter ultérieurement un ascenseur en lieu et place d’un des ensemble vitrés créé avec la largeur suffisante pour permettre cette alternative,
- isoler l’ensemble des façades par l’extérieur, afin de réduire grandement la consommation énergétique du bâtiment, tout en permettant de jouer sur les effets de profondeurs des zones vitrées amplifiant d’autant plus les effets de cadre et de verticalité.
Le projet a beaucoup évolué au travers les différentes contraintes qui lui ont été imposé, ce qui ne l’a pas empêché d’offrir des environnements de travail spacieux, lumineux, pensés autour d’une volonté de bien-être des employés avec la mise en œuvre de nombreux espaces de détente intérieurs et extérieurs. Il se veut évolutif, que ce soit écologiquement et fonctionnellement parlant avec toujours la possibilité d’ajouter un ascenseur dans un avenir plus ou moins proche, ou encore vis-à-vis de son esthétique, car avec ces nouvelles façades, le projet se donne un nouveau regain de jeunesse.
Cette réalisation a été effectuée en tant que salarié au Studio Jean-Marie MARTINI à Mulhouse.
COMPETENCES ACQUISES